En ce temps de confinement, l’espoir peut faire défaut aux célibataires isolés. En effet, l’espoir de rencontrer quelqu’un est reporté à plusieurs semaines, l’espoir de vivre et partager une intimité émotionnelle et physique est remis à plus tard. Le moment présent est emprunt du quotidien agrémenté de tâches ménagères, rempli éventuellement avec du (télé)travail. Mais où donc rencontrer l’amour en confinement ? Comment garder l’espoir de jours meilleurs quand les semaines se voient rallongées de nouvelles semaines d’arrêt et quand tous les jours se ressemblent ? Comment rester serein et positif dans sa capacité de séduction, dans la croyance de son individualité exceptionnelle ? Comment garder à l’esprit le fait d’être une personne formidable quand il n’y a aucune opportunité de rencontre à l’horizon et quand l’isolement fait que nous ne voyons plus personne pour être notre miroir de l’âme ?
La dépression et la maladie mentale peuvent être au plus proche de nous dans ce moment de solitude et d’isolement, et c’est légitime de se poser ces questions, c’est juste de reconnaître ses angoisses, c’est tout à fait ok de se sentir perdu.e. L’espoir fait partie des émotions qui nous maintiennent en vie, et j’inverserai l’expression commune « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir » pour dire « tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie ».
Le regard de l’autre fait partie de ce qui nous définit, et même s’il est normal de s’en détacher pour pouvoir être pleinement soi, il est juste aussi de se sentir exister dans les interactions humaines. L’être humain n’est pas fait pour vivre seul, sauf les ermites religieux qui ont choisi cette expérience. Depuis la nuit des temps, les êtres humains vivent en groupes, en tribus, en communautés, en villages, en clans, ils se rassemblent, célèbrent la vie ensemble, se défendent les uns les autres et se protègent des menaces extérieures. A l’époque, c’était la pire des punitions que d’être exclu.e du clan, car cela signifiait la mort : la mort sociale et la mort physique, car seul.e pour se défendre contre les (très) nombreux dangers de la nature ou de la société (animaux sauvages, bandits,….).
Se retrouver seul.e en ce temps de confinement peut réactiver nos mémoires transgénérationnelles d’ermites, de moines ou religieuses, d’exclus des clans et villages. Ce n’est donc pas une épreuve à prendre à la légère, c’est potentiellement une réelle remontée d’émotions très anciennes et enfuient dans la mémoire cellulaire de notre corps. Cela peut venir toucher également les mémoires intra-utérines de jumeaux perdus ou des blessures d’enfance (voir posts précédents) qui demandent à être vues, entendues, et nettoyées. Cela peut être vécu comme une réelle traversée de l’ombre pour aller vers la lumière, de la chrysalide pour devenir papillon.
Dans ce contexte, l’espoir est l’ingrédient clé qui permet de sentir, intuitivement, avec une grande clarté intérieure, que c’est un passage, que cela sera peut-être très long et difficile, mais que nous ne sommes pas seul.e. Nous sommes nombreux.ses à vivre seul.e ce confinement, et nous serons tout autant à réussir cette traversée du désert émotionnel et affectif. Parce qu’avec l’espoir de devenir plus fort.e, la certitude que « tout passera », sans se voiler la face que nous ne sommes par encore au bout, mais en ayant conscience que nous sommes nombreux.ses dans ce cas-là. Cela allège un peu la souffrance de la solitude.
C’est pourquoi j’ai décidé de créer un groupe facebook pour vous laisser la parole, pour vous permettre d’exprimer vos difficultés, vos joies et vos doutes durant ce confinement. Un groupe réservé exclusivement aux célibataires isolés, pour recevoir avec empathie une compréhension profonde de notre vécu à chacun.e. Parce que même si les amis sont là, même si la famille est à l’écoute, rien ne vaut le soutien de quelqu’un.e qui vit la même chose que soi pour se sentir uni.e à l’autre et moins isolé.e. Reconnaître et partager son vécu est une étape importante vers un mieux-être émotionnel et mental. Accepter, dire, être entendu permet de transcender nos états intérieurs négatifs.
Ce groupe vous permettra également de faire des rencontres (virtuelles, certes), de sortir de votre désespoir et de démarrer, à distance et de manière numérique, un lien émotionnel avec d’autres célibataires isolés. Et qui sait, peut-être plus si affinités - post confinement bien entendu !
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Pour aller plus loin :
- Consultations de love coaching à distance
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