Parmi les croyances limitatives que nous pouvons avoir concernant les relations amoureuses, certaines ont leur origine dans l’enfance et d’autres dans la vie intra-utérine. Ces croyances négatives nous empêchent de vivre une relation de couple épanouie. Allons voir cela de plus près...
Tout d’abord, une croyance est un processus mental d’adhésion à une hypothèse que nous prenons pour une vérité. Elle peut se transmettre par nos ascendants ou bien par la société dans laquelle nous grandissons, ou encore se créer par nos propres expériences. La manière dite « classique » de création d’une croyance est que nous faisons l’expérience d’une réalité, à partir de laquelle nous créons une hypothèse, des répétitions de cette hypothèse nous confortent dans l’idée et la perception de cette réalité. Dès lors nous en faisons une croyance, et de part cette croyance, nous créons de nouvelles expériences basées sur elle.
La seconde manière de créer une croyance est dite « traumatique » : nous vivons une réalité traumatisante avec une peur puissante, le cerveau va émettre directement une croyance sans passer par l’hypothèse ni par la répétition, de cette croyance nous créons des expériences en son sens. La croyance peut être positive ou limitante : si elle est positive, elle nous porte dans la vie, si elle est négative, elle nous bloque et nous limite dans nos possibilités d’action.
Ensuite, comme déjà évoqué dans un autre post, Lise Bourbeau nous parle de ces blessures d’enfance (trahison, abandon, humiliation, injustice et rejet) qui nous font agir en conséquence de la croyance associée. Tel que par exemple, concernant la blessure d’humiliation la croyance négative est « Je ne suis pas digne » (d’être aimé.e, d’être en couple,…) ou encore « Je ne peux pas faire confiance aux autres » née de la blessure de trahison. Dans les relations de couple, la blessure d’injustice provoquant la croyance « Je dois être parfait.e » peut mener à bien des conflits ou à une difficulté d’engagement.
Mais ces blessures peuvent être une résurgence d’un traumatisme plus ancien vécu lors de la grossesse : si nous avions un/des jumeau.x ou une/des jumelle.s avec nous mais partis lors des trois premiers mois de gestation, nous avons déjà vécu une perte dramatique. Selon notre personnalité ce départ soudain et cette dé-fusion intra-utérine va se traduire par des sentiments d’abandon, de trahison, de rejet, d’injustice et peut provoquer de la colère, de la tristesse, une peur ou au contraire une attirance de la mort/de l’eau/de la mère/de la nourriture (pour plus de détails, voir le post L’influence des mémoires intra-utérines sur nos choix amoureux).
En effet, selon Isabelle Goffaux, psychologue et constellatrice familiale belge spécialisée dans les jumeaux perdus, lorsque nous avons vécu ce traumatisme intra-utérin, outre les conséquences plus ou moins fortes de ce trauma telles que la dépendance affective pour retrouver la fusion perdue, nous nous sommes également forgé de nombreuses croyances négatives supplémentaires qui nous limitent dans notre vie amoureuse.
Par exemple, suite la perte d’un jumeau intra-utérin, nous pouvons avoir inconsciemment la croyance négative forte que « Je suis seul.e au monde », « Personne ne m’aime », « Je ne suis pas intéressant.e », « Je suis nul.le », « Je suis impuissant.e à modifier ce qui ne me convient pas dans ma vie » donnant par là un programme inconscient, mais puissant, tel que « Lorsque je suis bien avec l’autre (en fusion), l’autre me quitte » ou bien « Je ne peux pas vivre l’amour dans le concret, dans la matière » donnant des amours à distance, des trio amoureux, des amours impossibles,…
En effet, les survivants ont souvent une mauvaise image d’eux-mêmes et le sentiment de « ne pas être quelqu’un de bien » puisque l’autre à préféré s’en aller… Difficile dès lors d’imaginer pouvoir construire un couple sain et épanouissant dans la vie avec ce bagage émotionnel inconscient...
Puisque la croyance crée le comportement, nous sommes confronté à créer notre réalité en partant d’une mauvaise base, nous empêchant nous-même d’atteindre notre bonheur et notre désir d’amour durable. Bonne nouvelle, pour modifier une croyance, nous avons plusieurs possibilités : la kinésiologie, l’EFT, les constellations familiales,… ou tout travail de conscience en lien avec le vécu émotionnel.
Par exemple, prenons l’exercice de dessiner un arbre sur une feuille avec ses racines, le tronc et plusieurs branches. Écrivons dans les racines notre croyance limitante telle que par exemple « Je ne suis pas digne d’être aimé.e ». Inscrivons ensuite dans les branches les conséquences que cette croyance a dans notre vie de tous les jours : quels sont les comportements, les actes, les décisions prises en fonction de cette croyance? « Je sabote mon couple », « Je rejette l’affection que l’on me donne », « Je porte tout tout.e seul.e », « Quand quelqu’un me dit ses sentiments je n’y crois pas », « Je suis hyperactif.ve pour justifier ma valeur », « J’ai toujours peur de me faire rejeter »,…
Ensuite, sur une autre feuille, faisons le même exercice mais avec la croyance positive relative à celle que nous venons de voir « Je suis digne d’être aimé.e ». Cet arbre met en lumière les hypothèses de ce qu’aurait pu être notre vie avec une croyance positive. Quels comportements aurions-nous eu, quels actes, quelles décisions aurions-nous prises? « Je construis mon couple positivement », « J’accepte l’affection de mes proches », « Je fais confiance aux autres et je sais déléguer », « Je crois en la sincérité de quelqu’un qui m'avoue ses sentiments », « J’ai de la valeur », « Je suis confiant.e », « Je m’aime tel.le que je suis »,… Enfin, relisons chacun des arbres en étant attentifs.ves à l’émotion qu’ils suscitent en nous, pour associer la conscience et le vécu émotionnel.
Pour finir, nous sommes toutes et tous arrivés sur Terre avec de nombreuses croyances qui nous portent ou nous limitent dans nos choix de vie. Bien que souvent très inconscientes, il ne tient qu’à nous de les repérer dans nos schémas répétitifs qui ne nous conviennent pas et d’agir en conscience (éventuellement avec l’aide d'un.e thérapeute) pour recréer une base saine sur laquelle s’appuyer pour construire la vie amoureuse et le couple dont nous rêvons !
Pour aller plus loin :
- Consultations de love coaching en présentiel à Bruxelles ou à distance ;
- Consultations de constellations familiales en présentiel.
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